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Archive 01

Tribunal militaire de Nuremberg (1945-1946)

Pièce à conviction n° 864-PS

 

 

Pour germanophones et germanophiles...

Entre nous, soit dit en passant, si elle est authentique - et pourquoi ne le serait-elle pas, s'agissant d'une pièce à conviction présentée par l'accusation devant le tribunal de Nuremberg ! - cette archive est une véritable bombe !

Ce qui suit est la compilation, après sténotypie, d'un entretien entre Hitler et le chef de l'OKW (Oberkommando der Wehrmacht), autrement dit, le chef d'État-major de la Wehrmacht, sur le statut à venir de la Pologne.

Nous sommes le 17 (ou 20) octobre 1939, soit un mois et demi après l'invasion de la Pologne par les troupes allemandes. Hitler fournit, à cette occasion, un programme de gouvernement à son chef d'État-major sur la suite des événements dans ce qui va être le "Generalgouvernement", entité conçue comme un ancêtre des bantoustans sudafricains ou des "territoires autonomes" palestiniens, et ce, à cette différence près que...

Ce n'est pas l'armée qui va gérer le territoire, déclare Hitler tout de go : "l'armée doit se réjouir d'être débarrassée des contingences administratives en Pologne, parce qu'il ne saurait y avoir deux administrations concurrentes..."

"Polen soll selbständig gemacht werden. Es wird kein Teil des Deutschen Reiches und auch kein Verwaltungsbezirks des Reiches werden." La Pologne doit accéder à la souveraineté. Il n'est pas question d'en faire une partie du Reich ni une dépendance administrative de ce dernier.

Et c'est là qu'on a droit à un passage assez stupéfiant, s'agissant d'un système aussi dictatorial que le régime nazi :

"Die Verwaltung muss mit eigenen klaren Befehlskompetenzen arbeiten und darf nicht von Berlin abhängig sein. Wir wollen dort nichts machen, was wir im Reiche tun. Die Verantwortung tragen nicht Berliner Ministerien, da es sich nicht um eine deutsche Verwaltungseinheit handelt." L'administration disposera d'une autonomie de commandement fondée sur des compétences clairement définies ; elle n'a donc pas à (darf nicht = n'est pas autorisée à !) dépendre [n'a pas d'ordres à attendre] de Berlin. Nous ne voulons pas y (en Pologne) faire ce que nous faisons dans le Reich (Allemagne et Autriche annexée, n.d.l.r.). Les ministres berlinois ne portent aucune responsabilité en la matière, dès lors qu'il ne s'agit pas d'une circonscription administrative allemande...

 

 

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Ce document est tout simplement extraordinaire en ce qu'il nous renseigne sur le génie (il n'y a pas d'autre mot !) d'Adolf Hitler, qui a réussi le tour de force de faire de l'une des dictatures les plus totalitaires de l'histoire un système où chaque rouage administratif jouissait d'une grande marge de manoeuvre dans le cadre fixé par le grand chef, le tout sans qu'à aucun moment, l'on ne soit obligé de se mettre au garde-à-vous, avec le petit doigt le long de la couture du pantalon ! Le fait est qu'on ne trouve aucune archive faisant état d'une demande d'instructions adressée à Berlin par les opérateurs nazis basés en Pologne !

Et cela nous explique aussi pourquoi le Reichsführer SS, Heinrich Himmler, fait chou blanc lors de sa visite au ghetto-camp-de-concentration de Varsovie (janvier 1943 : épisode évoqué ailleurs sur ce site), ses ordres aux autorités varsoviennes étant restés lettre morte, dès lors que le grand patron avait clairement précisé que les ministres berlinois n'avaient pas voix au chapitre en Pologne !

Mais cela entraîne une conséquence encore plus spectaculaire, puisque c'est la thèse même d'un génocide (des juifs), en Pologne [à ne pas confondre avec les massacres de masse perpétrés en territoire soviétique ou même polonais par les Einsatzgruppen et autres escadrons de la mort (cf. le massacre dit de la Fête de la moisson), lesquels (escadrons) dépendent directement du ministère des Armées, donc d'un commandement central berlinois.] en tant que piloté et centralisé depuis Berlin, qui s'effondre !!!!!!

De fait, un ordre général d'Hitler à l'endroit de ses représentants en Pologne, en vue d'exterminer quiconque, n'existe pas et n'a que fort peu de chance d'avoir existé, pour la simple raison qu'Hitler n'était pas homme à dire - et faire consigner par écrit - tantôt une chose et tantôt son contraire !!!!!! En clair, dans ses "mémoires", Rudolf Höss a menti, lorsqu'il a prétendu avoir été approché par Himmler qui lui aurait transmis des ordres directs du Führer pour faire d'Auschwitz un camp d'extermination. Mais la preuve du mensonge de Höss peut être rapportée par d'autres moyens.

Fortsetzung folgt! (À suivre !)

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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