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Archive 07

 

 

18 juin 1940. Cette date vous dit-elle quelque chose ?

Mais oui, bien sûr : le fameux "Appel du 18 juin", que personne n'a entendu, et qu'il a fallu réenregistrer, dit la légende.

Il s'est passé d'autres choses, en cette journée fatale du 18 juin 1940. À cette date, les troupes allemandes ont fait une profonde incursion en territoire français, contraignant Pétain à une capitulation peu glorieuse. Ce qu'il faut savoir c'est que, contrairement à d'autres, les armées allemandes communiquent volontiers au public le compte-rendu quotidien de leurs activités, mais tout le monde a compris qu'il s'agit plus ici de "communication" que d'"information". Ainsi, pour la période de 1939 à 1945, on dispose du carnet de bord tenu au jour le jour par les "communiquants" de la Wehrmacht, dont les publications quotidiennes étaient toujours précédées de la formule : "Das Oberkommando der Wehrmacht gibt bekannt..." "L'Etat-major de la Wehrmacht communique..."

Et ce 18 juin 1940, les Allemands prenaient connaissance de la progression de leur armée en territoire français.

 

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Source : Die Wehrmachtberichte 1939-1945, Band 1, 1. September bis 31 Dezember 1941, GLB, Köln, 1989

 

    Mardi, 18 Juin 1940

    Les places fortes de Belfort et Dijon sont tombées. Au cours de leur progression vers le Sud, en traversant la Bourgogne, nos troupes se sont aussi emparées  de la principale fonderie d'armements du pays, Le Creusot.

    L’effondrement militaire de la France se propage rapidement sous la pression du harcèlement incessant opéré par nos troupes. Entre Caen et Le Mans, l’Orne a été franchie à maints endroits, ce qui a permis d’arriver jusqu’à la Loire, en amont d’Orléans, jusqu’à Nevers et un peu plus en direction du sud-est. Comme déjà annoncé par avis spécial, des détachements rapides ont occupé le site de production d’armes du Creuzot et se sont emparées de la place forte de Belfort. La place forte de Dijon est tombée sans se battre. À la suite d’une attaque hardie d’un détachement allemand, la forteresse de Metz a dû aussi rendre les armes.

    À partir de ces positions, il a été possible de s’attaquer à des sections de la Ligne Maginot encore défendues, de part et d’autre de Thionville, de façon à les prendre également à revers. La percée sur la Ligne Maginot a été étendue au sud de Saarbrücken jusqu'au canal de la Marne au Rhin. Dans le Haut-Rhin, l'attaque se poursuit en direction des Vosges, Colmar est prise. La veille, pas moins de 10 000 prisonniers ont été interceptés, avec un butin comprenant du matériel suffisant à l’équipement de nombreuses divisions françaises et de plusieurs places fortes.

    La Luftwaffe a poursuivi ses opérations de  harcèlement contre un ennemi occupé à battre en retraite entre la côte Atlantique et de la Haute-Loire. Un raid aérien particulièrement réussi est intervenu contre la gare de Rennes, laquelle  regorgeait de matériels de transport, de munitions et de combustibles. D’énormes    explosions ont envoyé en l’air des trains entiers, provoquant une énorme panique parmi les troupes (françaises). Dans l'estuaire de la Loire, il nous a été possible d’opérer l’attaque la plus percutante sur des navires de transport ennemis. Une énorme zone de mouillage a été détruite ou gravement endommagée. Parmi les navires touchés et en partie identifiés comme contenant du chargement, il y avait deux transporteurs de 30000 tonneaux de jauge brute chacun, deux autres de 25.000 tonneaux, un de 20 000 tonneaux, quatre de plus de 10 000 tonneaux chacun et plusieurs plus petits navires de guerre et navires marchands. Neuf navires ont sombré, d'autres, sous l’effet des explosions, ont soit brûlé complètement soit coulé.

    Dans la nuit du 18 Juin, les avions britanniques ont repris leurs attaques contre des cibles civiles dans le Nord et l’Ouest de l’Allemagne.

    Les pertes aériennes globales pour l'ennemi s'élevaient hier à cinq appareils ; nous déplorons la disparition d’un de nos aéronefs.

    Grâce à un engagement conduit avec une particulière détermination, le commandant d'un régiment d'infanterie, le Major Zimmermann, le chef d'un régiment de chars, le lieutenant Malguth, et le lieutenant Dann, chef d’une unité d'observation ont pu, de justesse, empêcher l’ennemi de faire sauter des ponts importants. L’engagement particulièrement courageux de l’équipage d’un sous-marin commandé par le lieutenant-capitaine Kuppisch s’est traduit par une action d’éclat contre un croiseur auxiliaire britannique dans le Moray Firth.

 

    MERCREDI, 19 Juin 1940

    L'armée française se décompose toujours un peu plus. Des troupes rapides ont fait main basse sur Cherbourg, en Normandie. La Bretagne a été atteinte à Rennes et nous avons dépassé le Mans, plus au sud.

    Entre Orléans et Nevers, nous avons réussi, en maints endroits, à franchir la Loire. En Bourgogne, des détachements rapides ont déjà entamé leur progression vers Lyon.

    A l’ouest de Mulhouse, des divisions motorisées, ainsi que des chars, en provenance de Belfort, sont sur le point de s'unir avec les troupes venues à travers le Haut-Rhin et qui, du côté de Münster, ont déjà profondément pénétré en territoire vosgien.

    Plus au nord, Nancy est tombée et le canal Rhin-Marne, à l’est de Nancy, a été franchi sur un large front. Sur la ligne Maginot, de part et d’autre de Thionville, l’ennemi résiste encore.

    Des sections de combat ainsi que de sapeurs se sont aussi attaquées à des fortifications, à des positions sur le terrain, des lignes de chemin de fer, des concentrations de troupes et des colonnes adverses pour briser la résistance de l'ennemi qui se tient en repli en Lorraine. Au large de Cherbourg, un navire marchand de 10.000 tonneaux a été coulé par nos bombes.

    En Angleterre, des escadrilles allemandes ont attaqué de nombreux aérodromes ainsi que d’importants sites de stockage de carburants sur l'estuaire de la Tamise, le tout avec des bombes qui ont mis le feu aux objectifs visés. Il faut mettre ici en exergue l’engagement remarquable des escadrons conduits par le Général-major Coeler.

    Des avions britanniques ont également survolé, dans la nuit du 19 Juin, l’Allemagne du Nord et l'Ouest, pour pouvoir, comme précédemment, déverser leurs bombes sur des cibles civiles. Il s’en est suivi la mort de dix-huit personnes parmi les policiers et les civils, lesquels n’avaient pas gagné les abris anti-aériens.

    Le total des pertes aériennes de l'ennemi s'élèvait, hier, à six avions. Cinq avions allemands sont portés manquants.

    Le sous-lieutenant d’infanterie Dietz a réussi à s’emparer d’un pont important grâce à une initiative particulièrement audacieuse.

   Lunéville et la place forte de Toul sont entre nos mains. Le drapeau allemand flotte sur la cathédrale de Strasbourg.

 

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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