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Sémantique (2)

 

* Dis papa, c'est quoi un "camp d'extermination" ?

 

"Très rapidement, la mise à mort des malades mentaux prit l'allure d'une extermination de masse, conduite comme une industrie bien réglée : ainsi, à Hartheim-Linz, 150 malades purent être gazés en une fois. Au total, entre 1940 et 1941, 71088 malades furent exterminés. (...) Le 17 avril 1942, Gerstein assista à une démonstration d'extermination (sic !) au monoxyde de carbone, dans les nouvelles installations de Belzec." (*)

Uwe Dietrich Adam, Les chambres à gaz, in Colloque de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Hautes Études, Gallimard-Le Seuil, 1985, pp. 236-261. (*) Note de l'auteur : "Kogon, p. 171, situe par erreur cet épisode dans la première période de fonctionnement de Belzec. Les indications de Gerstein quant au nombre de victimes à tuer à Belzec sont tellement invraisemblables qu'un profane peut s'en rendre compte immédiatement : il parle de 700 à 800 personnes gazées dans un local de 25 m2. Faurisson (...) se fonde sur cette erreur absurde pour mettre en doute globalement le témoignage de Gerstein. Mais une erreur de ce type renforce au contraire la crédibilité et la bonne foi du récit."

Question : ça ressemble à quoi, une extermination qui ne serait pas de masse ?

Nous (re-)présentons, ci-dessous, un ouvrage tout à fait représentatif de l'idéologie ambiante concernant les camps nazis, avec cette dichotomie née en même temps que le shoah-holocauste-business : la séparation entre camps de concentration et camps d'extermination, - totalement absente des archives du IIIe Reich - avec, au milieu, des camps "mixtes", dont la star serait Auschwitz. On découvrira, à cette occasion, la trajectoire plus qu'intéressante, d'un camp à un autre, d'un certain général Rogerie.

 

camps

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Source : Agnès Triebel, Raconte-moi la déportation dans les camps nazis, Nlle Arche de Noé Editions, 2005

 

Lu dans le Larousse 2000 :

  • Belzec. Camp d'extermination allemand (1942-1943) où périrent 550 000 Juifs.
  • Chelmno. Camp d'extermination allemand (1941-1945) où périrent 200 000 Juifs.
  • Treblinka. Camp d'extermination allemand (1942-1945) situé à 80 km de Varsovie. Près de 750 000 Juifs y périrent.
  • Sobibor. Camp d'extermination allemand au nord de Lublin (1942-1943) où périrent 200 000 Juifs. Le 14 octobre 1943 y eut lieu la seule révolte réussie dans un camp d'extermination nazi.
  • Auschwitz. Camp de concentration ouvert en 1940. À proximité, les Allemands créèrent le plus grand des camps d'extermination (Auschwitz-Birkenau) et un camp de travail (Auschwitz-Monowitz). Entre 1940 et 1945, un million de Juifs y périrent.

 

Observation n°1 : "À l'origine, Belzec est un camp de travail ouvert dès avril 1940. La construction du camp d'extermination proprement dit commence le 1er novembre 1940." (Pour mémoire, la Shoah, c'est-à-dire l'extermination des Juifs, comme ils disent, ne commence qu'en 1942 !). Source : http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/BelzecFr.html

 

Observation n°2 : on rappellera, en passant, les dimensions de certains de ces camps d'extermination, en ayant présent à l'esprit le fait que les fosses communes, contenant l'ensemble des cadavres des suppliciés, se trouvaient à l'intérieur du périmètre du camp.

  • Sobibor : (...) À l'origine, on trouvait à cet endroit deux maisons de bois : une ancienne maison forestière et une poste à deux étages. La superficie totale du camp atteignait 12 hectares. Plus tard, on l'aggrandit : elle formait alors un rectangle de 600 mètres sur 400.
  • Treblinka : (...) Depuis le printemps de 1941, il y avait à quelques kilomètres un camp pénitentiaire avec des détenus juifs et polonais qui exploitaient une carrière de graviers pour les besoins des fortifications de la frontière. (...) Fin avril ou début mai 1942, une unité SS délimita l'emplacement. Les dimensions et le plan général étaient du même ordre qu'à Sobibor... (Eugen Kogon et alii, Les chambres à gaz, secret d'Etat, Ed. de Minuit, 1984, p. 142)

 

Observation n°3 : ci-dessous, un plan de Treblinka (Kogon et alii), camp comparable à celui de Sobibor (600 mètres sur 400), donc vaste de quelque 24 hectares. Notons, au passage, la cote 34 sur le plan, représentant les fosses communes censées contenir les corps des (750 000 à 870 000 !) suppliciés "juifs", conformément aux informations extraites (plus haut) du dictionnaire Larousse 2000 et de l'ouvrage d'A. Triebel.

 

treblinka

 

Il est pour le moins étonnant de noter, ici, la présence d'une place d'appels, lieu typique des camps de travail nazis ; mais, au fond, ce n'est pas si étonnant que ça, Treblinka étant censé être un camp dit "d'extermination immédiate", installé - on l'aura noté aussi ! - sur un site exploitant une gravière, donc nécessitant de la main d'oeuvre...

 

Observation n°4 : on a compris, en consultant le dictionnaire Larousse, cité plus haut, ainsi que pas mal d'autres sources, traitant de la Shoah et de l'Holocauste, que, dans les camps nazis, ou bien il n'y avait que des Juifs, ou alors les Juifs étaient les seuls à y mourir !!!!! Voilà comment on réécrit l'histoire, bêtement, stupidement, cyniquement, tranquillement, y compris dans les "meilleurs" dictionnaires et encyclopédies ! Seulement voilà, nous ne sommes pas obligés d'avaler toutes les balivernes colportées ici ou là. Parce que, fort heureusement, il y a une multitude de documents d'archives, et de témoignages dignes de foi.

 

compiegne

Ici, 48 000 patriotes, partis du camp de Royallieu, ont été déportés vers les bagnes nazis : Auschwitz, Bergen-Belsen, Buchenwald, Dachau, Dora, Flossenburg, Mauthausen, Neuengamme, Oranienburg, Ravensbrück, Struthof.

Et la liste n'est pas exhaustive ! Cette stèle - réalisée peu après la Libération, soit bien avant le déclenchement du délire autour de la "shoah" et de l'"holocauste" - est visible près de la gare SNCF de Compiègne, dans l'Oise.

 

kapos

 

Un énorme "turn-over" entre les camps de concentration (KL), qui sont aussi, surtout, et d'abord (1941 !!!) des camps de travail ! Une mortalité très élevée, avec ou sans chambres à gaz (surtout sans !), compte tenu des épouvantables conditions de vie et de travail (plusieurs mois après la libération des camps, la mortalité restait très élevée parmi les déportés ; et à Bergen Belsen, par exemple, les conditions sanitaires étaient telles [typhus] qu'il a fallu raser le camp !) : "des transports arrivent sans cesse en renfort pour combler les vides qui se creusent. Ils viennent de Mauthausen, de Steyer, de Gusen I, de Melk ou d'autres kommandos dépendant de Mauthausen..."

Source : Mémoire vivante, n°49, Numéro spécial, octobre 2006, p. 16. Concours National de la Résistance et de la déportation 2006-2007 : Le travail dans l'univers concentrationnaire nazi

 

 

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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