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Quelque part, en Pologne occupée,

un camp de concentration... juif (suite) !

 

Les photos de la page précédente sont extraites de l'ouvrage représenté ci-dessous :

 

camp

Steidl Verlag, Göttingen, 1993, ISBN 3-88243-108-3

 

Günther Schwarberg, journaliste au magazine Stern, rencontre, un jour, l'ex-caporal de la Wehrmacht Heinrich Jöst et en vient à lui emprunter les photos dont nous avons présenté un échantillon, tout en recueillant les souvenirs de l'ancien soldat. Il a ainsi rajouté ses propres commentaires autour des photos. Seulement voilà, le plus intéressant dans le bouquin, ce ne sont pas les commentaires, plus que discutables, du journaliste - lequel, soit dit en passant, se prend pour l'historien qu'il n'est pas ! -, mais bien les photos de Jöst.

Et pour corser le tout, ne voilà-t-il pas que notre journaliste se permet d'afficher, en grand, son nom en première de couverture, en oubliant purement et simplement le nom du véritable auteur du bouquin, parce que, franchement, sans ces photos, il n'y a pas de bouquin ! En clair, la première de couverture aurait dû ressembler à quelque chose comme ceci :

 

camp

 

Quelques photos du "reportage" du caporal Jöst méritent que l'on s'y attarde. Nous avons déjà évoqué, de notre point de vue, le caractère particulièrement poignant du sort réservé aux enfants ; comment rester de marbre devant l'image de ce petit bout de chou, grelottant contre une mère qui n'a plus les moyens de le nourrir ?

 

KL

 

Il y a aussi celui-ci, qui n'a plus la force de se relever (notez les jambes plus que maigrichonnes de la passante à l'arrière-plan !) :

 

KL

 

Ou encore ces deux soeurs, dont la plus jeune semble bien mal en point :

 

ghetto

 

Mais franchement, si les images d'enfants sont poignantes, la plus impressionnante, selon nous, est celle-ci :

 

KL

Im Juli 1942 gab es fast täglich Razzien. Sie wissen nicht, ob sie im nächsten Augenblick tot sind. Die Menschen wurden aus den Häusern getrieben und zum Umschlagplatz gebracht. En ce mois de Juillet 1942, les rafles étaient presque quotidiennes. Ceux-là doivent se demander s'ils seront encore vivants l'instant d'après. On extirpait les gens des maisons pour les emmener sur la Place de regroupement.

 

Le commentaire du photographe est assez curieux, et nous mettrons cela sur le compte de la distance temporelle. Le caporal Jöst évoque, en effet, le mois de Juillet 1942. Nous savons, tous, que l'Europe centrale est une région au climat plutôt rude, mais tout de même : des manteaux en plein mois de juillet ! Nous dirions plutôt "automne voire hiver 1942", précisément, à cause des habits chauds. De toute évidence, nous sommes, ici, dans un secteur plutôt aisé, voire huppé, du ghetto : tout le monde est bien habillé et porte des chaussures, ce qui n'est pas le cas partout, comme on l'a vu !

Image impressionnante du nazisme : on pense instinctivement au "Mur des Fusillés" du fameux Bloc 11, à Auschwitz. Contre le mur, on aperçoit des enfants, notamment deux fillettes, en deuxième et douzième positions en partant de la gauche. Cela dit, il est tout de même étrange (rassurant !?) qu'il n'y ait que deux, peut-être trois enfants dans cette foule, même si l'on voit bien que le plan n'embrasse pas toute la longueur du mur.

Ce qui rend l'image encore plus sinistre, c'est ce désordre régnant par terre ; on dirait des objets abandonnés lors d'une précédente rafle et non encore récupérés, mais ils ont fort bien pu avoir été jetés par terre par les présentes victimes de la rafle... Et, bien évidemment, on s'interroge sur ce qu'il pourrait arriver à ces gens l'instant d'après : une rafale de mitraillette ?! Franchement, non, aucune chance qu'ils se fassent tirer dessus, en tout cas maintenant. Pourquoi ? Non, mais, vous imaginez ces manteaux, ces beaux habits, troués par une rafale de mitraillette ? Les nazis auraient commencé par déshabiller tout le monde ! À Auschwitz, par exemple, il y avait un "canada", rempli d'objets divers - valises, chaussures, habits, etc. - récupérés sur les déportés.

 

En Pologne occupée, "Das Getto" (le ghetto) c'est, évidemment, le fameux ghetto de Varsovie, dont nous réaffirmons, ici, que c'était bel et bien un camp de concentration, tout comme nous sommes persuadés qu'il ne se trouvera aucun "historien", aucune "historienne", pour soutenir le contraire.

Mais alors, dans ces conditions, pourquoi ne l'ont-ils pas dit plus tôt ? Et pourquoi nous faire croire qu'Hitler va exterminer des juifs à Auschwitz, devant témoins, et oublie de le faire ici, alors qu'il n'y a, ici, que des Juifs ?!?!

Pour mémoire : l'une des toutes premières mesures prises par les nazis dans les territoires d'Europe centrale et orientale a été baptisée "Gettoisierung" (ghettoïsation), opération consistant à enfermer les Juifs dans des ghettos, quand ceux-ci existaient déjà, voire à les créer de toutes pièces, plusieurs familles étant amenées à s'entasser dans un seul appartement, dans les conditions sanitaires que l'on imagine, avec embargo quasi total (pensez à Gaza !) sur le plan économique, alimentaire, énergétique... Et étant donné le nombre important de juifs nomades (accusés de trimballer des maladies), la politique de ghettoïsation va s'en trouver renforcée, avec une conséquence évidente : l'explosion des épidémies en tous genres.

 

gettoisierung

(N. B. : "zusammengepfercht" = entassés, agglutinés, à l'image de sardines dans une boîte)

 

Le fait scientifique, incontestable, est que l'existence de (centaines, voire de milliers de) camps de concentration juifs, comme celui-ci, anéantit complètement la théorie d'une extermination de ces mêmes Juifs à Auschwitz ou dans d'autres lieux fermés, alors qu'il eût été ô combien plus simple de commencer par le faire ici ! Et ce, d'autant plus qu'ici, les Juifs tombent comme des mouches, victimes de la faim et du typhus !

 

shoah

Source : Patrice Kleff, Paroles de Shoah, Anthologie, GF Flammarion, 2002

 

Parce qu'il faudra bien que nos historiens et historiennes, expert(e)s en shoah et autres holocaustes, répondent à une question simple : pourquoi ce qu'Hitler aurait fait aux Juifs à Auschwitz, dans un camp plein de déportés de toutes origines et de toutes confessions, ne le fait-il pas ici, où il n'y a que des Juifs ????????

Mieux : face à l'explosion du typhus, ne voilà-t-il pas que les nazis envisagent, le plus sérieusement du monde, de vacciner les Juifs contre la maladie ?

 

Tribunal de Nuremberg (1945-1946), pièce à conviction n° 2233-PS :

Extrait : "Dr Wallbaum legt eine statistische Übersicht über die Entwicklung der Seuchen in der abgelaufenen zwei Vierteljahren vor un bemerkt dazu :

(...) Fleckfieber : Die Zahlen betreffen fast ausschliesslich Juden. Die Krankheit sei aus dem Ghetto übertragen worden. Gesundheitspolitisch sei es von grösster Wichtigkeit, dass alle Juden möglichst schnell ins Ghetto gebracht wûrden; insbesondere in Warschau müsse sofort dazu übergangen werden. Um eine wirksame Bekämpfung der Seuchen durchführen zu können, sei in Warschau eine Fleckfieberforschungsstelle eingerichtet worden, die sich mit der Vorbereitung der Fleckfieberimpfung befasse..."

Le Dr Wallbaum présente une statistique d'ensemble sur le développement des épidémies au cours du dernier semestre et fait le constat suivant :

(...) Typhus : Les statistiques semblent indiquer que seuls les Juifs seraient touchés par l'épidémie. La maladie se serait propagée à partir des ghettos. S'agissant de santé publique, il est de la plus haute importance que tous les juifs soient, aussi rapidement que possible, transférés dans un ghetto ; et à Varsovie, tout particulièrement, cela devrait se faire immédiatement. Afin de pouvoir lutter efficacement contre les épidémies, un centre de recherche contre le typhus aurait été mis sur pied à Varsovie, dans le but de mettre au point un vaccin anti-typhique... "

Voilà le genre de choses que l'on découvre en épluchant les minutes du procès de Nuremberg, et, comme de bien entendu, nos grands historiens n'ont jamais entendu parler des programmes de développement d'un vaccin anti-typhique pour protéger les Juifs de Pologne ! Et pour ne rien vous cacher, le jour où l'on lit cela, on saute au plafond ! Le fait est que d'autres pièces à conviction permettent de confirmer l'information concernant le programme (financé par le IIIème Reich) de développement d'un centre de recherche visant à la production d'un vaccin, voire à la vaccination effective de plusieurs centaines de milliers d'habitants des ghettos juifs !

 

Mais, par ailleurs...

 

camp

 

Avril 1943 : soulèvement du camp de concentration de Varsovie, pour preuve qu'il ne s'agissait pas d'un simple "quartier juif". Cette photo ne fait pas partie de la collection du caporal Jöst. Pour contraindre les émeutiers, réfugiés dans des caches, caves, égouts... de sortir de leurs tannières, les SS ont dû recourir à la fumigation et au lance-flammes !

 

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

         

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