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Hitler's Jewish Soldiers (Les soldats juifs d'Hitler)

 

Bryan M. Rigg, op. cit., pp. 85, 90, 236-237, 244-245, 249, 252, 254, 359-360, 362

 

(...) Le sociologue Arthur Ruppin calcule qu'entre 1868 et 1929, 28 777 juifs viennois désertèrent le judaïsme, en grande partie pour épouser des non-juifs. Aucune autre ville d'Europe n'a d'ailleurs connu une telle proportion de conversions ou de dissidences. Le mouvement était en grande partie dû aux jeunes générations, mais il n'était pas exceptionnel que des parents juifs fissent baptiser leurs enfants pour leur assurer un meilleur avenir dans une société généralement hostile.

(...) Certains juifs allemands n'étaient que des dissidents, sans adopter une autre religion. Le démographe Felix Theihaber avait prédit, dès 1911 que, par suite de conversions, de mariages mixtes et de dissidences, la communauté juive aurait totalement disparu d'Allemagne vers l'an 2000. "Les juifs actuels ne savent plus rester juifs !"

(...) Quelques centaines de Nippo-Américains (Nisei) ont combattu dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors que le gouvernement des Etats-Unis avait interné leurs familles dans des camps. En 1945, ils sont retournés au pays pour découvrir que leurs biens patrimoniaux avaient été mis en vente et que les préjugés contre les gens d'origine japonaise étaient encore vivaces. Eux aussi avaient guerroyé pour le compte de leurs oppresseurs.

 

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(...) Toutefois, et en dépit des apparences, le cas des Juifs et Mischlinge dans la Wehrmacht est tout autre. Au contraire des Afro-Américains et des Coréens, les Juifs allemands jouissaient des mêmes droits que leurs concitoyens avant l'avènement d'Hitler en 1933 ; la majorité d'entre eux ne se sentaient pas juifs du tout et, par conséquent, les diatribes antisémites ne les affectaient guère. Il fallut la promulgation des Lois de Nuremberg en 1935 pour que certains d'entre eux se retrouvent solidaires des autres Juifs. Mais, pour la plupart, les Mischlinge continuèrent à servir loyalement le Reich. C'est alors qu'Hitler entreprit de les chasser de tout poste de responsabilité dans la société, entre autres, dans les forces armées, où ils auraient pu jouer un rôle positif dans ses projets de conquête.

 

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(...) Nous avons supputé que près de 150 000 Mischlinge ont été mobilisés dans les forces armées hitlériennes et prouvé que plusieurs officiers de haut rang, dont quelques généraux et amiraux, avaient des origines juives. Le problème des Mischlinge en dit long sur la complexité du régime nazi...

 

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(...) Le projet de stérilisation universelle des Mischlinge allemands ne fut jamais mis à exécution faute de directives précises du Fùhrer. En général, les Mischlinge ne durent leur salut qu'à l'indécision d'Hitler, lequel n'opta jamais franchement entre les trois possibilités : l'exécution, la stérilisation ou la déportation. Sans doute avait-il peur de réactions sociales négatives semblables à celles qui s'étaient fait jour après la Reichskristallnacht de 1938, aux protestations des Églises après la publication du décret d'euthanasie entre 1939 et 1941 et aussi aux manifestations devant les bureaux de Goebbels en 1943 (*), événements prouvant que beaucoup d'Allemands s'inquiétaient. Comme l'a écrit Hanna Arendt, « selon les termes d'Eichmann, une " masse de difficultés de tous genres "protégea les Mùchlinge, d'abord les interventions de leurs parents chercheurs et aussi le fait "regrettable" que les médecins nazis, en dépit de leurs vantardises, ne découvrirent jamais de moyen infaillible de stériliser les gens ». C'est pourquoi Hitler répétait en toutes occasions que le problème des demi-juifs devrait attendre la fin de la guerre. Les Mischlinge ne se font guère d'illusions sur leur sort au cas où le régime hitlérien eût duré. Comme l'exprime Reiner Wiehl : « Si Hitler avait gagné, ma mère, ma sœur et moi, on y serait tous passés. » Robert Braun pose la question : «Pourquoi Hitler, après avoir mis à mort six millions de juifs, se serait-il privé de massacrer quelques milliers de Mischlinge dans le but d'assurer la pureté du sang allemand ? » Wilhelm Dröscher écrivit en 1946 : « Si l'Allemagne avait gagné la guerre, c'en était fait de moi.»

(*) En février 1943, Goebbels ordonna l'arrestation de deux mille Juifs mariés à des Aryennes et leur déportation était prévue. C'est alors que les épouses, les enfants, les beaux-parents et les amis allemands des gens visés organisèrent des démonstrations vingt-quatre heures sur vingt-quatre, avec parfois près de six mille participants. Chose exceptionnelle, les nazis s'inclinèrent devant la pression de la rue et relâchèrent les juifs interpellés.

 

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II est intéressant de constater qu'Hitler, qui condamnait avec véhémence toute mansuétude envers les juifs et s'en prenait aux « mous », disposés à épargner des individus d'origine sémite, montra une certaine tolérance dans bien des cas, en totale opposition avec son idéologie. Quoi qu'il en soit, les Mischlinge étaient promis au pire cauchemar. Aucun doute n'est permis sur les intentions finales du régime.

 

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Observations : tout ce qui précède est tiré de l'ouvrage de Bryan M. Rigg, qui nous prouve, s'il en était besoin, que le régime hitlérien ne saurait se résumer à quelques formules lapidaires et simplificatrices (au fait, combien de généraux arabes dans l'armée israélienne déjà ?, ... de généraux maghrébins, antillais, réunionais, guyanais, dans l'armée française ?), ce qui devrait conduire à relativiser sérieusement la théorie d'un génocide (dans des chambres à gaz) planifié par Hitler, théorie en laquelle nous n'adhérons pas du tout, en tout cas, (certainement) pas dans son acception néga-sioniste ! Est-ce précisément pour ne pas trop déplaire au lobby de la Shoah et de l'Holocauste que Rigg s'est cru obligé de faire modifier le titre français de son ouvrage, et d'avancer des hypothèses en parfaite contradiction avec la thèse de son livre, à l'instar ce qui suit : "Quoi qu'il en soit, les Mischlinge étaient promis au pire cauchemar. Aucun doute n'est permis sur les intentions finales du régime." ?

Pour mémoire : Rigg évoque une manifestation d'Allemands contre un projet de déportation ourdi par Goebbels : nous sommes en février 1943, soit un an après la conférence de Wannsee, qui aurait décidé de..., de quoi déjà ?!?!

Autre chose : cette assertion de Bryan Rigg, selon lequel le projet de stérilisation universelle des Mischlinge allemands ne fut jamais mis à exécution faute de directives précises du Fùhrer. En général, les Mischlinge ne durent leur salut qu'à l'indécision d'Hitler, lequel n'opta jamais franchement entre les trois possibilités : l'exécution, la stérilisation ou la déportation. Sans doute avait-il peur de réactions sociales négatives semblables à celles qui s'étaient fait jour après la Reichskristallnacht de 1938, aux protestations des Églises après la publication du décret d'euthanasie entre 1939 et 1941 et aussi aux manifestations devant les bureaux de Goebbels en 1943...

Entre nous, l'idée d'un Hitler apeuré, voire paralysé par la perspective de réactions sociales négatives ne manque pas de sel, non ?!

 

 

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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