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Terminus Auschwitz

 

 

Vu à la télé...

 

sncf

 

Une de ces innombrables émissions de télévision consacrées aux camps de concentration nazis, nous voulons dire à Auschwitz, puisqu'apparemment, les nazis n'ont bâti qu'un seul et unique camp (d'extermination) : Auschwitz-Birkenau.

C'est ainsi que le supplément télévision du Monde (21-22 septembre 2008) consacre un papier à un documentaire allemand dédié à la collaboration des compagnies de chemins de fer dans la déportation vers les camps nazis. Ce papier nous a suggéré les commentaires qui suivent :

 

1. 20 juin 1942, les hauts dignitaires du régime nazi réunis pour la conférence de Wannsee... En fait de haut(s) dignitaire(s), il n'y avait que quatre secrétaires d'Etat, bien moins connus que le SS-Obergruppenführer Heydrich, commandant de la Police de Sûreté et du SD (Service de Sécurité). De fait, il n'y avait, à Wannsee, aucun ministre du Reich. C'est dire si, à la suite de cette fameuse conférence, la montagne a accouché d'une souris.

2. (...) planifient la solution finale... Au risque de nous répéter, Endlösung der Judenfrage ne se réduit pas à "solution finale" ; c'est vraiment méconnaître la langue allemande que de procéder à une traduction (+ troncature) aussi grossière ! Le fait est que l'expression "Endlösung der Judenfrage" court dans l'establishment hitlérien depuis au moins les années trente ! Il n'y a, donc, rien de FINAL là-dedans !

3. Les techniques d'extermination... ARCHI-FAUX ! Le procès-verbal de la conférence peut être consulté in extenso, et nous mettons quiconque au défi d'y trouver une quelconque référence à des techniques d'extermination, même s'il est question, ici ou là, de conditions de travail susceptibles de provoquer de grosses pertes humaines (conditions ni pires ni meilleures que celles régnant déjà dans les ghettos juifs, par exemple !).

4. Organisation ferroviaire sous le commandement d'Adolf Eichmann... Eichmann, la star de la déportation, les néga-sionistes usant volontiers de la technique du rideau de fumée : en matière de déportation, en effet, il y avait plus important qu'Eichmann. Seulement voilà, tout est fait pour ne jamais évoquer ce rouage important que constituait Fritz Sauckel, lequel avait la particularité - ceci expliquant cela ! - d'être un anti-génocidaire ! De fait, Sauckel se démène comme un beau diable pour récupérer un maximum de travailleurs forcés pour les usines du Reich !

5. Transporter les Juifs vers les camps de la mort : car, bien entendu, il n'y avait que des Juifs dans les trains, juifs qu'on n'aurait pas pu exterminer simplement, par fusillade, comme à Oradour-sur-Glane (où il y avait des réfugiès juifs.), par exemple. Petite précision : l'expression "camps de la mort" (Todeslager) ne figure sur aucune archive du IIIème Reich.

6. Wannsee ne fait qu'entériner une situation déjà établie. Bien vu ! Wannsee date de juin 1942, soit pas loin d'une année après l'entrée d'Hitler (1941) en territoire soviétique, invasion s'accompagnant d'une flopée de massacres réalisés par les Einsatzgruppen !

7. Collaboration loyale... Dès la capitulation, les sabotages s'arrêtent... Replaçons-nous dans les conditions d'une occupation militaire et imaginons qu'une entreprise puisse résister à l'occupant... Quant aux sabotages qui s'arrêtent dès la capitulation, on ne voit pas très bien le rapport avec les entreprises de chemin de fer.

8. La SNCF n'est pas en reste... Collaborer avec zèle... Même observation que précédemment : on ne voit pas très bien comment, et avec quels moyens, une simple entreprise de transports aurait pu résister à l'occupant nazi. Tout dans ce documentaire respire la partialité !

9. (Le film) retrace avec minutie l'histoire de cette collaboration... La réalité est que tout est basé sur des a priori idéologiques ainsi que sur une méconnaissance crasse des règles de droit, comme on le verra lors des procès faits à la SNCF.

10. Le tribunal a reconnu que l'Etat et la SNCF ont fait plus que ce que leur demandaient les Allemands... La compagnie a gagné en appel en 2007... Et voilà comment la justice anéantit les thèses défendues dans le documentaire. Il n'y a jamais eu de collaboration à proprement parler, étant donné le déséquilibre existant entre une puissance occupante et une personne physique ou morale soumise au dictat de l'occupant. L'élu vert, Alain Lipietz, ainsi que sa famille l'ont appris à leurs dépens !

11. Terminus Auschwitz... Comme nous l'expliquons ailleurs, sur ce site, Auschwitz a été intialement conçu pour être ein Karantänelager ou encore Durchgangslager (Karantäne comme quarantaine, Durchgang = couloir, passage, transit), rôle qu'il a joué jusqu'à la fin. Et comme chacun sait, un camp de transit ne saurait être une destination finale : nombreux sont les "pensionnaires" d'Auschwitz qui ont atterri ailleurs (voir le cas d'Elie Wiesel qui, après Auschwitz, se retrouve à Buchenwald, en Allemagne.).

 


 

 

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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