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Erratum (suite)

 

Dans son numéro 3131, cité plus haut, l'hebdomadaire Télérama consacre une vibrante critique à la première époque du film Shoah, par l'entremise du dénommé Antoine Perraud, lequel use et abuse du dithyrambe : chef d'oeuvre, mère de tous les documentaires... Fichtre !

Face à un tel déferlement laudatif, il nous a semblé nécessaire de regarder de plus près le papier en question, qui nous donne l'impression d'avoir été écrit "in abstracto", par quelqu'un qui n'a pas vu le film, ou alors, en diagonale. C'est, en tout cas, un fort mauvais papier, ce que nous allons tenter de démontrer ci-dessous, après avoir reproduit la critique de M. Perraud in extenso. Les points sur lesquels nous aimerions insister ont été mis en exergue et garnis de numéros.

 

Film documentaire 1/2) de Claude Lanzmann (1985). Image : Domini-
que Chapuis, Jimmy Glasberg et William Lubtchansky. 262 mn. Redif.

Avec Shoah, Claude Lanzmann s'engouffre dans l'inoui. Face à ce film prodigieux, excessif, monstrueux, c'est en écarquillant les yeux que nous achevons le siècle. Shoah, c'est la mère de tous les documentaires (1). Claude Lanzmann a recueilli comme personne des témoignages de survivants (2). Voici donc, en polonais, en allemand, en hébreu, en anglais, la polyphonie macabre et sacrée de la destruction des Juifs d'Europe (3). Sur « un fantastique arrière-fond de flammes (4) », chacun raconte le quai de Sobibor, la rampe de Birkenau, les rails de Treblinka (5) ... La réalisation enchaîne les travellings : roulez horreur ! Une horreur taraudée, voix après voix. Et sur ces paroles, les images cherchent ce qui pourrait subsister de tout cela (6) , sur le sol européen, quarante ans plus tard. Elles se faufilent dans la nature amnésique (7) , entre les herbes folles des camps de jadis et reviennent bredouilles. Mais nos cerveaux ont pris le relais. Mémoire étrange - fantomatique et aiguë - de la Shoah (8).

Nous y sommes. Les premières questions se posent. La Pologne. Elle fut le réceptacle de l'extemination (9) . Est-elle coupable ? Sur la seule foi des quelques êtres frustes interrogés par Lanzmann, dont certains dissimulent à peine un rictus funeste au souvenir de ces trains bourrés de Juifs (10) qui s'arrêtaient à la lisière de leurs champs, d'aucuns ont voulu faire de Shoah une charge contre la Pologne absolument antisémite. Mal vu ! Dans sa ronde autour des archétypes humains, le film est juste, équilibré (11) . Mais, hélas pour elle, la Pologne des années 1970-1980 ressemble à celle de 1942 (12) : ah ! la vieille tête de ce conducteur de locomotive à vapeur, qui s'extirpe de sa machine, tandis que l'antique engin encore en service s'avance lentement jusqu'au panneau Treblinka... Chaque plan volé à la Pologne tend à faire croire que l'atroce y a suspendu son vol (12). Injustice vite confirmée par les séquences en Allemagne, où l'horreur, là, s'est noyée dans l'opulence et la modernité d'après-guerre. LAllemagne ! Un retraité du nazisme decrit « l’action » : le génocide. Impossible de nier l'utilisation du gaz (13) . II plane sur ces « chaînes de mort », dont la première vue fit « pleurer comme de vieilles femmes » les jeunes Untersturmführer chargés d'organiser le deblaiement des cadavres. La suppression pure et simple des Juifs (14) l'avait emporté sur l'exclusion séculaire. « Tout était neuf », explique l’historien Raul Hilberg. Voilà donc la realité que Shoah nous fait (r)entrer dans le crâne. Lanzmann, étincelant sanglier, grogne ses questions et revient toujours à la charge (15). Avec une obsession contagieuse : savoir, savoir, savoir (16) ...

Antoine Perraud

 

(1) Shoah, c'est la mère de tous les documentaires : ça, c'est vite dit ! Observons, en passant, que Claude Lanzmann a beaucoup de chance, son interminable film trouvant toujours à se faire diffuser sur l'une ou l'autre chaîne de la télévision française. Car même si Arte est une chaîne franco-allemande, gageons que l'initiative de la diffusion a été française. Autre remarque, en passant : il existe, sur Arte, une émission baptisée "Thema" ou "Théma" (selon la langue), au sein de laquelle des débats sont organisés entre spécialistes et grand public. Ici, comme en 1985, rien ; pas la moindre contradiction ni le moindre contrepoint : ce qu'ils appellent la "Shoah" semble relever du monologue !

(2) Claude Lanzmann a recueilli comme personne des témoignages de survivants : "recueilli comme personne", disons que peu d'enquêteurs procèderaient aujourd'hui de cette manière : en posant les questions de manière à orienter les réponses, comme cela sera suggéré plus loin. Et, très vite, on se rend bien compte qu'on n'a pas affaire à un chercheur objectif, ou tout simplement méthodique : ici, on est dans ce que Simone de Beauvoir appelait une construction poétique. Le résultat est un document lourd, pour ne pas dire lourdingue. C'est de l'histoire racontée à la première personne, par des gens dont nous savons pertinemment qu'ils n'avaient pas le recul, de l'endroit où ils se trouvaient, pour se faire une idée de la réalité du nazisme. A titre d'exemple, Birkenau couvrait 200 hectares, contre dix mille pour l'ensemble d'Auschwitz. En quoi les déportés de Birkenau sont-ils des témoins fiables de ce qu'il se passait sur la totalité des cent kilomètres carrés d'Auschwitz ?

De fait, Lanzmann s'avère n'être qu'un gagne-petit, qui se contente de susciter des réponses hasardeuses de ses témoins, dont la vision des choses est forcément limitée, voire brouillée par la subjectivité et le manque de recul. Un bon exemple nous en est fourni par Franz Suchomel, officier nazi, basé à Treblinka, qui raconte des faits auxquels il n'a pas vraiment assisté, en étant réduit à des ouï-dire (extrait de Shoah, le livre, op. cit., pp. 94-95) :

Lanzmann : Quelle était la capacité des nouvelles chambres à gaz ? Il y en avait deux, non ?

Suchomel : Oui, mais les anciennes n'ont pourtant pas été démolies. Quand les transports étaient nombreux, on les réutilisait. Et ici... les Juifs disent qu'il y en avait cinq de chaque côté, moi je dis quatre mais je n'en suis pas sûr. En tout cas, seule la rangée du haut, ce côté-là, était en action.

L. : Et pourquoi pas l'autre côté ?

S. : Parce que le transport des cadavres aurait été trop compliqué.

(...)

L. : Mais quelle était la capacité des nouvelles chambres à gaz ?

S. : Les nouvelles chambres à gaz... Voyons... On pouvait en finir avec trois mille personnes en deux heures.

L. : Mais combien de personnes à la fois dans une seule chambre à gaz ?

S. : Moi je ne peux pas vous le dire exactement. Les Juifs disent deux cents.

Etc., etc.

 

(3) La polyphonie macabre et sacrée de la destruction des Juifs d'Europe : polyphonie, sans doute, macabre, sûrement, mais sacrée ! Faut-il y voir un de ces lapsus de type pavlovien ? C'est comme dans ces expressions toutes faites, où un mot en appelle un autre, ex.: foie gras, feu rouge, tête à claques, chocolat au lait, polyphonies vocales ou sacrées, etc. C'était donc ça, un automatisme un peu bête : les polyphonies étaient vocales ou... sacrées, à moins qu'il n'y ait eu une référence à autre chose...

(4) Sur "un fantastique arrière-fond de flammes" : sacrifice par consumation par le feu, autrement dit : 'holocauste', l'autre pendant de 'Shoah' ; et l'holocauste c'est, pour le coup, sacré ! Il faut dire aussi que, longtemps, a couru la légende selon laquelle les nazis jetaient des gens vivants dans des brasiers (cf. les élucubrations de ce 'grand écrivain' détenteur du prix Nobel de..., non pas de littérature, mais de la paix !) :

Elie Wiesel dixit (in La Nuit, Editions de Minuit, 1958) :

Non loin de nous, des flammes montaient d'une fosse, des flammes gigantesques. On y brûlait quelque chose. Un camion s'approcha du trou et y déversa sa charge: c'étaient des petits enfants. Des bébés! Oui, je l'avais vu, de mes yeux vu... Des enfants dans les flammes. (Est-ce donc étonnant si depuis ce temps-là le sommeil fuit mes yeux?) (p. 57)

Un peu plus loin, il y avait une autre fosse à flammes gigantesques où les victimes pouvaient "agoniser durant des heures dans les flammes" (p. 58). La colonne dont faisait partie Wiesel fut conduite par les Allemands à "trois pas" de cette fosse, puis à "deux pas". "A deux pas de la fosse, on nous ordonna de tourner à gauche, et on nous fit entrer dans une baraque." (p. 60)

"Agoniser durant des heures dans les flammes !", Elie Wiesel a osé écrire et faire imprimer ce genre d'énormité, et il se pavane partout dans le monde, couvert d'honneurs et d'éloges. On croit rêver ! Voilà qui nous ramène à Germaine Tillion, que nous citions dès la page d'accueil de ce site : "Ces personnes [...] sont, à vrai dire, beaucoup plus nombreuses qu'on ne le suppose généralement, et un domaine comme celui du monde concentrationnaire – bien fait, hélas, pour stimuler les imaginations sado-masochistes – leur a offert un champ d'action exceptionnel..."

(5) Chacun raconte le quai de Sobibor, la rampe de Birkenau, les rails de Treblinka. Dans son préambule du 20 janvier 2010, sur Arte, Lanzmann a insisté sur les (six !) camps d'extermination basés en Pologne, en les énumérant : Belzec, Sobibor... Et tant pis pour tous ceux qui sont morts ailleurs que dans ces six endroits-là ! Une histoire vue avec des loupes grossissantes sur les yeux.

(6) Les images cherchent ce qui pourrait subsister de tout cela : il faut dire que, faute de faire appel à des archives, puisqu'il prétend qu'il n'y en a pas du tout, Lanzmann en est réduit à en fabriquer de fausses, d'où ces promenades dans des clairières censées avoir hébergé l'un ou l'autre camp d'extermination ou avoir servi de décor à l'une ou l'autre extermination. Images fabriquées, parce que ça rend la manipulation plus facile !

(7) Elles (les images) se faufilent dans la nature amnésique. Ah bon ? Parce que c'est la nature qui est aménsique maintenant ? Mais pourquoi avoir, précisément, choisi cette nature-là alors qu'il y a tant d'endroits pas du tout amnésiques, eux ? Il semble que plus que dans la nature, l'amnésie soit d'abord tout entière présente dans la tête du cinéaste, qui choisit délibérément de faire des images à partir de rien - la formule est de lui -, alors qu'il y avait tant d'autres endroits particulièrement parlants, un peu à la manière de ces psychothérapeutes tentant de faire lire/voir à leurs patients, dans de simples taches d'encre, on ne sait quelles figures mythologiques ou monstrueuses ! Les camps de concentration nazis se comptaient par milliers, voire dizaines de milliers, c'est dire s'il était matériellement impossible de les faire disparaître tous, à commencer par les camps français, par exemple.

(8) Mais nos cerveaux ont pris le relais. Mémoire étrange - fantomatique et aiguë - de la Shoah : c'est précisément ce qui se produit dans l'hypnose, par le truchement de la suggestion : "vous avez sommeil, vos paupières sont lourdes...".

(9) La Pologne. Elle fut le réceptacle de l'extermination : vous avez compris qu'on était dans l'amnésie sélective, ce qui tendrait à rendre un sacré service aux nazis ; pensez donc : pour l'essentiel, leurs crimes ont eu lieu en Pologne ! Qu'on n'aille donc pas les accuser d'avoir commis des atrocités en France, Belgique, Pays-Bas, URSS, Autriche, Hongrie voire Grande-Bretagne (cf. les bombardements aériens et les V1 + V2) ; etc. En se focalisant sur la Pologne, on en vient à minimiser l'ampleur du crime nazi partout en Europe : oubliés Babi Yar, Oradour-sur-Glane, Tulle, Lidice, Bialystock et autres sites de liquidation massive.

(10) Ces trains bourrés de Juifs : tout le monde sait que l'Europe sous occupation hitlérienne n'était peuplée que de Juifs ! On se demande, par conséquent, comment les "autres", les Goyim (Tziganes, Témoins de Jéhovah, communistes, homosexuels, etc.) ont bien pu atterrir dans les camps ; peut-être transportés par tapis volants !

(11) Le film est juste, équilibré : voilà un bel encouragement au révisionnisme néga-sioniste : faire un film sur les camps nazis pour n'y évoquer que le sort des Juifs, c'est ce qu'on trouve juste et équilibré... Pourquoi pas ?

(12) Mais, hélas pour elle, la Pologne des années 1970-1980 ressemble à celle de 1942 (...). Chaque plan volé à la Pologne tend à faire croire que l'atroce y a suspendu son vol : entre nous, si c'est à cause de l'antique locomotive à vapeur, rappelons que, lors de leur entrée dans l'Union Européenne, les nouveaux adhérents de l'ex Pacte de Varsovie se sont très vite classés du côté des membres de l'Union les moins avancés économiquement, d'où l'antique locomotive à vapeur, dont on trouve aussi des spécimens en France, où toutes les voies ferrées n'ont pas encore été électrifiées !

(13) Un retraité du nazisme décrit "l’action" : le génocide. Impossible de nier l'utilisation du gaz : on ne voit pas très bien le rapport entre utilisation du gaz et génocide, sachant que les néga-sionistes ne présentent jamais l'utilisation du gaz contre les estropiés et malades mentaux du programme T4 comme ayant été génocidaire. Par ailleurs, citons encore Simone de Beauvoir (Préface, in Shoah, Ed. Gallimard, Librairie Arthème Fayard, 1985, p. 10) :

Les voix. Elles racontent ; et pendant la plus grande partie du film, elles disent toutes la même chose : l'arrivée des trains, l'ouverture des wagons d'où s'écroulent des cadavres...

Extraits des dialogues de Shoah, transcrits dans l'ouvrage cité plus haut :

Ils étaient à bout de forces. Et ils sont restés là, couchés dans la glaise. Alors Aumeyer a appelé un de ses SS : "Vas-y, finis moi ces ordures !" Ils étaient à bout. Et mes camarades ont été tués sur place (p. 93).

Ces enfants étaient conduits eux aussi à l'"hôpital", pour y être abattus (...). Et l'"hôpital" était également pour nous, les esclaves à Treblinka, l'ultime étape. Pas la chambre à gaz. Nous finissions toujours à l'"hôpital" (p. 174).

(14) La suppression pure et simple des Juifs l'avait emporté sur l'exclusion séculaire. C'est ce qui s'appelle enfoncer le clou : les seules victimes des nazis étaient juives, bien entendu.

(15) Voilà donc la realité que Shoah nous fait (r)entrer dans le crâne : d'aucuns appelleraient cela "réalité virtuelle" ou encore "conditionnement", comme dans l'hypnose (voir plus haut), et pour cette création-là, Lanzmann aurait dû déposer un brevet !

(16) Lanzmann, étincelant sanglier, grogne ses questions et revient toujours à la charge : bien observé ! La méthode consiste à poser les questions de manière à ce que l'autre n'ait quasiment pas le choix de la réponse (cf. Shoah, le livre, p. 265), d'où des échanges assez étranges :

Question (Lanzmann) : Mais savez-vous combien de gens mouraient chaque mois, au ghetto, en 1941 ?

Réponse (Franz Grassler) : Non. Ou si je l'ai su, je l'ai oublié.

Q.: Mais vous le saviez : il y a des statistiques précises.

R.: Probablement, je l'ai su...

Q.: Oui, cinq mille par mois.

R.: Cinq mille par mois ? Oui, Eh bien...

Q.: C'est beaucoup.

R.: C'est beaucoup, bien sûr. Mais il y avait beaucoup de monde au ghetto ! Beaucoup trop, c'était le hic.

Q.: Beaucoup trop !

R.: Beaucoup trop !

 

(17) Avec une obsession contagieuse : savoir, savoir, savoir... Franchement, entre nous, combien de spectateurs de Shoah pourraient, après avoir visionné la totalité du film, prétendre y avoir appris quoi que ce soit de concret, de solide, de fiable, sur la réalité du nazisme, quand on voit qu'une chaîne comme Arte, pourtant habituée aux débats contradictoires, se contente de balancer un film de deux fois quatre heures et demie, sans le moindre regard critique, sans la moindre intervention d'un(e) véritable historien(ne), surtout, sans la moindre actualisation du matériau présenté (film datant de 1985 !), comme si, en vingt-cinq ans, la recherche historique avait été complètement fossilisée !

 

Ce que l'on retire de tout ça ? C'est que le chef-d'oeuvre, le film prodigieux... que nous vantait Antoine Perraud dans Télérama s'avère n'être qu'un navet bien insipide et indigeste, un docu-fiction qui a terriblement vieilli, avec son interminable défilé de "survivants" triés sur le volet, histoire d'accréditer la thèse selon laquelle seuls des Juifs ont survécu au nazisme, ce qui tendrait à anéantir la thèse de l'extermination de ceux-là, en suggérant fortement que les vrais "exterminés" ne sont plus là pour en parler ! Voilà la véritable performance de Lanzmann et consorts : semer le doute dans l'esprit du spectateur : pas un Tsigane, pas un homosexuel, pas un communiste, pas un Témoin de Jéhovah ne sont sortis vivants des camps, ou alors, Lanzmann et consorts les cachent ou ne veulent pas en parler, et à cela, il y a forcément une raison inavouable !

Bien évidemment, rien dans Shoah n'évoque la mère des documentaires ! On a plutôt affaire à une espèce de fossile cinématographique, véritable antiquité plutôt pathétique. Et comme avec les fossiles, qu'on ne retrouve généralement que sous la forme de fragments épars, il va falloir tenter de "reconstituer et recoller les morceaux", en tentant de se représenter les chaînons manquants pour boucher les trous, ce qui conduit certains à fabriquer des chimères, à l'image de ces monstres improbables sortis de l'imagination des paléontologues ou des cinéastes hollywoodiens et reconstitués sur ordinateur à partir d'un crâne et de deux humérus. Le problème est qu'un dinosaure ne saurait se réduire à un crâne et deux humérus !

Franchement, s'il avait été aussi honnête que nous-mêmes, Claude Lanzmann aurait garni son film d'une véritable montagne d'errata (un erratum, des errata) !

 

*** Addendum : Ah, tout de même !

Il faut croire qu'à Télérama, on n'est plus aussi dithyrambique au sujet de Claude Lanzmann, et un tel revirement, à si peu de jours d'intervalle, est assez stupéfiant, à moins qu'à Télérama, l'on ait eu accès aux pages de ce site ! En tout cas, nous rassurons l'équipe de cet auguste hebdomadaire : il n'est jamais trop tard pour se débarrasser des écailles qu'on a eues devant les yeux, des décennies durant !

 

lanzmann

 

Quant à la question : "Lanzmann est-il le seul à pouvoir évoquer la Shoah ?", nous la trouvons stupide et infondée, dans la mesure où Claude Lanzmann est l'"inventeur" (pour reprendre un terme d'archéologie = le découvreur) du vocable 'shoah', dans son acception imbécile (= détournée de son contexte biblique de "catastrophe naturelle"), à savoir, "pour l'essentiel, l'extermination dans des chambres à gaz de six millions de..." (sic), le tout dans une posture néga-sioniste (= les Juifs morts de faim, de privations, du typhus dans les ghettos, les trains, et ailleurs + les autres victimes (= non juives) d'Hitler..., connais pas !). Il est donc tout à fait normal qu'il (Lanzmann, le faussaire) en revendique la paternité, voire l'exclusivité. En ce qui nous concerne, peu nous chaut que les néga-sionistes et autres manipulateurs se disputent un vocable tiré de l'hébreu et entièrement contrefait, le supplice des victimes d'Hitler comme de tous les totalitarismes, d'ailleurs, pouvant être exprimé dans toutes les (autres) langues de la terre, et là, nous n'avons que l'embarras du choix !

 

 

 
   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

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